La décision du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) de ne plus exclure les filles enceintes des établissements scolaires suscite une onde de réflexion dans toute la société congolaise. Présentée comme une mesure inclusive, elle repose sur l’article 43 de la Constitution de la RDC, qui garantit à chaque enfant le droit à l’éducation sans discrimination. Cependant, cette initiative soulève également des interrogations d’ordre moral, institutionnel et juridique.
Parmi les premiers à réagir, l’Église catholique, acteur majeur du système éducatif congolais, a refusé d’appliquer la circulaire dans ses écoles conventionnées. Elle invoque la Convention État–Église de 1977, renouvelée en 2014, qui préserve son autonomie pédagogique et sa liberté de maintenir des standards éthiques spécifiques.
Dans ce contexte, le parti politique AVISÉS, dirigé par Monsieur Richard DUEMBE, a exprimé sa position avec équilibre et responsabilité. Le parti rejoint les préoccupations de l’Église catholique quant à la préservation de la moralité scolaire, mais insiste sur la nécessité de procéder à une analyse profonde et interdisciplinaire avant toute prise de position définitive. Pour AVISÉS, la démocratie républicaine impose la prudence, l’écoute et le discernement face à une mesure qui touche à la fois la dignité humaine et les principes éducatifs fondamentaux.
La tension entre inclusion sociale et exigence morale appelle un débat élargi : faut-il uniformiser le traitement des élèves enceintes dans tous les établissements, ou créer des dispositifs scolaires dédiés respectueux des sensibilités institutionnelles ? Le parti AVISÉS propose une approche concertée incluant experts en éducation, juristes, psychologues, leaders religieux et représentants communautaires.
D’un côté, les textes internationaux comme la Convention relative aux droits de l’enfant (ratifiée par la RDC) prohibent toute discrimination fondée sur la grossesse. De l’autre, la loi-cadre sur l’enseignement national (n°11/001) insiste sur le rôle de l’école comme gardienne de la moralité, de la citoyenneté et de l’identité culturelle.
Monsieur Richard DUEMBE, président du parti AVISÉS, souligne que « la République ne peut imposer brutalement une mesure sensible sans créer les mécanismes de dialogue et d’accompagnement nécessaires. » Dans cette optique, le parti propose :
- la création d’espaces scolaires alternatifs pour les jeunes filles enceintes ;
- des protocoles d’accompagnement psychosocial ;
- une harmonisation progressive entre les institutions étatiques et confessionnelles.
Plutôt que d'opposer la République à l'Église, AVISÉS souhaite en faire des partenaires dans la reconstruction d’une éducation républicaine, humaine et cohérente avec les réalités sociales du pays. Le parti appelle à une démocratie de responsabilité, où chaque mesure est soumise à l'épreuve de la justice sociale, de l'écoute citoyenne et du respect des identités éducatives.